L'impression en bref

Vous êtes-vous déjà demandé comment un fichier numérique pouvait se transformer en imprimé? Dans cette section du site Web, nous jetons un peu de lumière sur le processus d'impression en vous proposant un cours intensif sur les bases de l'impression, afin de vous aider à prendre les meilleures décisions qui conviennent à vos objectifs et à vos besoins.

Lexique général

L'industrie de l'impression possède une abondante terminologie, non seulement à cause des multiples aspects de l'impression, mais aussi parce que la technologie ne cesse de changer à l'ère numérique. Voici quelques définitions simples qui vous aideront à comprendre les termes les plus courants du monde de l'impression.

Presse à feuilles : presse alimentée de feuilles de papier individuelles, au lieu du papier en bobines employé par les presses rotatives. Il existe des presses à feuilles de toutes les grandeurs, allant des très petites machines employées dans certaines petites imprimeries locales, jusqu'aux très grandes presses que l'on utilise pour les gros tirages et les grands formats. Elles peuvent imprimer sur divers supports, y compris le papier, le plastique, le métal et d'autres matériaux. De plus, les presses à feuilles offrent toute une gamme de configurations de couleurs. Certaines sont même munies de modules d'impression recto verso qui impriment les deux côtés de la feuille en un seul passage.

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Presse rotative : presse alimentée de papier ou d'un autre support en bande, issu d'une bobine. Dans le cas particulier de l'impression rotative offset, il est possible d'équiper la presse d'une variété d'équipements supplémentaires pour lui donner des capacités de finition rouleau à rouleau, de coupe en feuilles ou de pliage de cahiers, ou diverses techniques de finition en ligne, notamment la perforation, le collage, le découpage à l'emporte-pièce, le pliage et autres. Les presses rotatives conviennent surtout aux publications à gros tirage, comme les livres à grande diffusion, les magazines, les journaux, les catalogues, les brochures ainsi que les articles destinés au publipostage.

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Procédé d'impression avec sécheur : l'impression rotative offset avec sécheur emploie de l'air chaud pulsé pour accélérer le séchage de l'encre. En réalité, l'encre n'est pas parfaitement sèche à la sortie du four, mais les solvants à base d'huile atteignent le point d'évaporation, laissant des cires, des résines et des pigments sur le support. Le papier passe ensuite entre des rouleaux réfrigérants qui refroidissent et fixent les cires et les résines. On applique enfin une couche de silicone qui empêche l'encre de salir d'autres parties de la presse durant les procédés de finition. On peut aussi humidifier le papier pour compenser l'humidité perdue dans les fours.

Procédé d'impression sans sécheur : dans l'impression rotative offset sans sécheur, l'encre sèche par évaporation et absorption dans le papier. Ce procédé convient uniquement au papier non couché, satiné ou mat, suffisamment absorbant pour laisser pénétrer l'encre. La majeure partie des journaux du monde sont imprimés sur des presses sans sécheur. C'est également le cas de nombreux formulaires, livres et autres produits imprimables sur papier non couché.

Cahier : ensemble de feuilles imprimées recto verso que l'on plie et rogne pour obtenir des pages aux dimensions voulues. Le nombre de pages que comporte un cahier dépend des dimensions de la page et de la feuille employée dans la presse. Les ouvrages imprimés peuvent se composer de plusieurs cahiers, empilés et rognés au moyen d'une machine pour brochage à cheval ou d'une machine à relier sans couture.

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Chaîne de production graphique

Il y a quatre principales étapes à suivre dans la production d'un projet imprimé. Elles sont présentées ci-dessous :

étapes

1 - Conception : élaborer un plan de gestion de projet et définir les objectifs, l'étendue du projet, la conception et le cadre de travail. C'est probablement l'étape qui vous est la plus familière. Il s'agit de concevoir un plan de projet, et vous auriez avantage à intégrer au sein de ce processus votre imprimeur et d'autres fournisseurs comme les spécialistes de l'emballage et de la gestion des commandes. À titre d'exemple, vous voudrez vous assurer que toutes les étapes (à partir des dimensions du produit jusqu'à la sélection du papier) sont parfaitement adaptées à l'équipement que votre imprimeur utilisera et à l'utilisation finale des matériaux. Les erreurs peuvent être coûteuses, tant sur le plan esthétique que financier. Même les questions liées aux commandes, à l'entreposage et à la distribution ne peuvent être négligées si vous voulez réduire les coûts et optimiser vos résultats. Tous ces aspects doivent faire partie de la discussion au même titre que des tâches comme le développement créatif et l'exécution de la campagne.

2 - Prémédia : processus et procédures qui se produisent entre la conception du projet et la fabrication finale du produit, communément appelé le prépresse dans le jargon de l'impression. Cette étape est de plus en plus partagée entre le client et l'imprimeur. Savoir créer des fichiers PDF exempts d'erreurs et prêts à l'impression et apprendre à calibrer vos moniteurs et imprimantes vous permettra d'économiser temps et argent, sans nécessairement vous surcharger avec de nouvelles responsabilités.

Selon le type de presse utilisé, le flux prépresse pourrait comprendre les étapes suivantes :

La création de contenu est l'étape durant laquelle on doit envisager la géométrie de la page, les caractéristiques des images, la gestion des couleurs, les illustrations, le texte et les paramètres de transparence, entre autres facteurs, en fonction de la presse employée pour imprimer le produit final.

La création du PDF (Portable Document Format) consiste à générer, à l'aide du logiciel Adobe Acrobat, tous les éléments d'un fichier de dessin sous forme d'image électronique que l'on peut visualiser, partager et, finalement, imprimer sous forme de fichier CMJN sur presque tous les appareils d'impression. Le format PDF, qui utilise le langage de description de page PostScript, se transfère très facilement d'une plateforme informatique à l'autre. Comme il repose sur des normes ouvertes de partage de documents, le PDF est devenu le format standard de l'industrie.

Le transfert des fichiers à l'imprimeur.

Le raffinage des fichiers, consiste à visualiser les fichiers en amont, à remplir les vides et à optimiser les couleurs. Lors du contrôle en amont, on vérifie qu'aucun élément du fichier ne risque de nuire à son impression.

La révision des fichiers se fait au moyen d'épreuves qui utilisent les profils de l'industrie et les pratiques exemplaires de gestion des couleurs pour prévoir les couleurs exactes que donnera l'impression. L'imprimeur peut soumettre une épreuve virtuelle ou sur support pour l'approbation du client.

L'imposition, réfère à l'ordonnancement des pages avant l'impression de sorte qu'elles suivent l'ordre voulu une fois pliées. Le nombre de pages, leurs dimensions et la technique de reliure déterminent la méthode d'imposition.

Les épreuves d'imposition sont vérifiées par le client.

La gravure de plaques consiste à graver une image sur une plaque d'aluminium qui transfère les pages imposées à la presse, laquelle les transfère au papier. Les imprimeurs doivent créer quatre plaques par image (une par couleur CMJN). 

3 - Presses : machines de production qui correspondent à deux grandes catégories :

  • machines à système de plaques (lithographie, flexographie et héliogravure)
  • machines à système sans plaques (presses à impression numérique)

 Voici un aperçu des principaux procédés utilisés de nos jours :

Lithographie :  Il s'agit du procédé d'impression le plus utilisé. Il inclut les presses à feuilles et les presses rotatives.  Ces presses, également connues sous le l'appelation «offset», sont munies de trois cylindres (plaque, blanchet et impression) et de systèmes d'encrage et de mouillage. Le cylindre porte-plaque entre d'abord en contact avec le rouleau de mouillage, puis avec le rouleau encreur. Le rouleau de mouillage imprègne la plaque de sorte que les surfaces non imprimantes repoussent l'encre. L'image encrée est transférée (offset) du blanchet en caoutchouc au papier ou tout autre support pour être ensuite imprimée lorsqu'elle passe entre le blanchet et les cylindres d'impression. L'impression offset produit une image nette, sans effet de relief ou de bords dentelés, caractéristiques propres à la flexographie et à la gravure, entre autres. 

Utilisations : On utilise la lithographie pour imprimer toute une variété de produits, comme les livres, les magazines, les catalogues, les journaux, les circulaires, les brochures, les boîtes pliantes, les affiches et les reproductions d'œuvres d'art. Le choix de la presse rotative ou à feuilles dépend de divers facteurs, dont le tirage, les dimensions du produit et le support.
 

Flexographie : Il s'agit d'un procédé d'impression rotatif qui utilise des plaques en caoutchouc souple ou en photopolymère résilient, un solvant à durcissement rapide, des encres aqueuses ou UV. Les presses flexographiques sont alimentées par trois types de cylindres : cylindre de contre-pression superposé, en ligne et central. Un des avantages de la flexographie est sa capacité d'imprimer sur presque n'importe quel type de support. Elle peut imprimer de grandes surfaces de couleurs solides avec une haute brillance et un aspect verni.
 

Utilisations : Ce procédé convient à une vaste gamme de produits allant du papier de toilette imprimé aux sacs, en passant par les étiquettes adhésives et les emballages flexibles tels que les sacs de croustilles. On l'utilise aussi pour imprimer des matériaux tels que le carton ondulé, la cellophane, le polyéthylène et d'autres pellicules de plastique.

Gravure : Ce procédé consiste à graver l'image sur le cylindre d'une presse rotative, qui sert de cylindre porte-cliché. Les recoins sont remplis d'encre et les parties en relief (zone non imprimante) de la plaque ou du cylindre sont essuyées ou grattées pour enlever l'encre et en laisser seulement dans les recoins. Le papier ou tout autre support utilisé est ensuite pressé contre la plaque encrée ou le cylindre, puis l'image est transférée au papier. Ce procédé peut produire des images fines et détaillées, et il peut être utilisé pour les grands ou petits tirages. Comme il peut déposer plus d'encre sur le papier comparativement à d'autres procédés, il est reconnu pour son écart de densités exceptionnel. Par contre, son coût d'utilisation est considérablement plus élevé que les autres procédés d'impression.

 

Utilisations : Le procédé d'impression par gravure peut servir à imprimer les journaux, les magazines, les catalogues, les reproductions d'œuvres d'art et de photographies, les timbres-poste, les emballages de papier cannelé et les composants électroniques imprimés.

Impression numérique : Cette catégorie permet de créer des images directement sur une presse sans plaques. Parmi les méthodes les plus populaires, mentionnons les imprimantes à jet d'encre et à laser, qui déposent le pigment ou l'encre en poudre sur une grande variété de supports, notamment le papier, la toile, le papier photographique, le verre, le métal, le marbre et de nombreux autres matériaux. Le grand avantage des systèmes d'impression numérique est que bon nombre d'entre eux permettent de créer du texte et des images variables sur chaque pièce, pour une personnalisation individuelle et un plus grand taux de réponse. L'impression numérique élimine de nombreuses étapes du procédé prémédia, nécessite de très courts tirages et convient parfaitement aux services à la demande. Toutefois, elle présente des limites de dimension et de volume.

Utilisations : L'impression numérique est utilisée pour les livres, manuels, publications spécialisées, articles de publipostage, étiquettes, relevés de facturation promotionnels, coupons, photos, albums de photos, albums de finissants, estampes, menus, brochures, papier à lettre, cartes de visite, cartes de souhaits et petits panneaux de signalisation.

4- Finition : La leçon la plus importante que l'on puisse tirer est probablement que la décision que vous prenez dans le processus de planification peut avoir une incidence importante sur la finition. Bien des choses entrent en jeu ici : l'assemblage, la reliure, le rognage, l'insertion, le découpage à l'emporte-pièce, l'ajout d'un rabat sur la couverture, la personnalisation, l'application d'éléments incitatifs et l'emballage. Toutes les décisions concernant la conception influencent le coût et l'apparence de votre produit.

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impression flexographique
Source: CERIG : EFPG : un siècle d'innovations http://cerig.pagora.grenoble-inp.fr/dossier/EFPG-innovations/page21.htm

Préparation des fichiers

Saisir les techniques de préparation de base des fichiers

En raison des nombreuses variables de l'impression à grande vitesse, il existe une marge d'erreur inhérente à l'utilisation des procédés d'impression et de finition. Il importe donc de respecter les spécifications de votre imprimeur quant au format rogné, au fond perdu, à la zone de sécurité et aux instructions de décalage des repères d'impression afin de réduire les risques au minimum et d'assurer l'excellence du produit.

Avant tout, l'utilisation d'un logiciel de visualisation des fichiers comme Enfocus, l'Assistant(logiciel de TC Transcontinental) ou une autre solution est recommandée. Bien qu'il soit fort probable que l'imprimeur valide vos fichiers dès leur réception, vous pouvez épargner temps, maux de tête et dépenses imprévues en lui faisant parvenir des fichiers correctement préparés dès le départ. À la lumière d'études de l'industrie ayant révélé que la moitié des fichiers fournis présentent des problèmes (le premier étant les polices manquantes), le jeu en vaut la chandelle. Une autre bonne mesure à prendre consiste à envoyer un fichier d'essai pour confirmer que vous respectez les exigences de votre imprimeur.

couper papier

Mots-clés :

  • Ligne de coupe. Ligne qui définit le format fini de la pièce imprimée après le rognage.
  • Fond perdu. Marge située en dehors du bord externe de la ligne de coupe, qui permet d'imprimer au-delà de cette ligne pour bien couvrir la feuille. Cette marge sera coupée au rognage.
  • Zone de sécurité. Marge (à l'intérieur de la ligne de coupe) recommandée pour éviter que du texte ou des éléments graphiques ne soient rognés.
  • Repères de coupe. Lignes imprimées indiquant l'emplacement de la coupe.
  • Décalage des repères d'impression. Distance qui sépare les repères d'impression de la ligne de coupe.

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Formats d'impression

On retrouve une importante quantité de formats en impression et vous trouverez ci-dessous une explication des formats les plus courants. Le choix du format dépend de divers facteurs, parmi lesquels la quantité d'information imprimée, l'impression que vous souhaitez laisser à votre public et votre budget.

Format digest : terme général employé pour décrire divers formats de magazines et de catalogues plus petits que les formats conventionnels. La plupart du temps, il s'agit d'un format d'environ 140 mm sur 216 mm (5 ½ po sur 8 ½ po). Le magazine de format digest le plus réputé est sans doute le Reader's Digest; le catalogue des produits Avon en est un autre exemple très connu. Facile à transporter, ce format peut en outre s'avérer économique quant aux frais de poste.

Format « Slim Jim » : format de catalogue dont les dimensions ne doivent pas dépasser 156 mm sur 292 mm (6 1/8 po sur 11 ½ po) pour être admissible au tarif « lettre » aux États-Unis. Ce tarif n'est cependant accordé qu'aux envois scellés de 85 g ou moins.

Format magazine : le format le plus courant et le plus économique pour les magazines fait 213 mm sur 276 mm (8 3/8 po sur 10 7/8 po). Ces dimensions conviennent à la plupart des presses et des machines à relier et limitent le gaspillage de papier. Les formats de magazine plus grands ou plus petits coûtent généralement plus cher par unité de surface. Ce format est aussi appelé « à la française » ou « quart de pli ».

Format tabloïde : format de journal dont les pages font environ 356 mm de hauteur sur 279 mm de largeur (14 po sur 11 po), soit la moitié des dimensions d'un journal grand format.

Grand format : format de journal que l'on voit le plus fréquemment, faisant généralement de 279 à 305 mm (11 à 12 po) de largeur sur 508 mm (20 po) ou plus de hauteur.

Format en escalier : il peut s'agir de feuilles reliées, mais aussi d'encarts insérés dans une pochette. Dans le cas d'une brochure reliée, chaque cahier de quatre pages est de dimensions différentes, mais l'écart reste constant (p. ex. 13 mm ou 25 mm). L'effet d'escalier ainsi créé laisse apparaître le titre de chaque section, imprimé sur la bordure des cahiers.

Format tabloïde carré : moins conventionnel que les précédents, ce format est généralement de hauteur et de largeur égale (p. ex. 279 mm sur 279 mm [11 po sur 11 po]).

Format à l'italienne : format peu conventionnel, plus large que haut. Parfois appelé format paysage, il convient particulièrement bien aux livres-objets, aux livres d'art et aux autres applications où ressortir du lot doit primer.

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Techniques de reliure

Il existe tellement de techniques de reliure qu'il est parfois difficile de s'y retrouver. Pourtant, il est important de choisir la bonne, pour des raisons pratiques, de durabilité, d'apparence et de coût. Voici un aperçu des solutions les plus courantes et de leurs applications :

Brochage à cheval. Feuilles retenues entre elles par des agrafes. En général, les cahiers sont automatiquement empilés les uns à l'intérieur des autres, puis rattachés au centre par deux ou trois agrafes. La broche à cheval comporte des limites d'épaisseur, généralement 6,3 mm (1/4 po), et a une valeur de perception limitée.

Reliure sans couturePour ce type de reliure, les cahiers sont automatiquement empilés les uns sur les autres, puis collés au moyen d'un adhésif flexible (éthylène-acétate de vinyle, polyuréthane ou adhésif blanc [à froid], dépendamment de l'usage) qui retient chaque page après le rognage des plis des cahiers à l'épine du produit. Cette technique relativement peu coûteuse comporte une bonne valeur perçue et facilite l'ouverture du document, ce qui en fait une option populaire pour relier les documents à pages multiples. La reliure sans couture convient particulièrement aux ouvrages imprimés d'une épaisseur de 6,3 mm (1/4 po) ou plus, à couverture souple ou rigide. Elle est également appelée « reliure allemande ».

Reliure pour ouverture à platType de reliure sans couture qui consiste à ajouter une bande de renfort sur le dos de la couverture. Le bloc de pages est ensuite fixé au moyen de plusieurs couches de colle et d'une goutte d'adhésif thermofusible appliquée juste au-dessus du bord arrière des deux couvertures. L'espace ainsi créé sur l'épine, entre la couverture et le bloc de pages, donne au document la flexibilité nécessaire pour rester à plat lorsqu'il est ouvert.

Reliure caisse. Nec plus ultra de la reliure, la reliure caisse est un type de reliure cartonnée qui consiste à fabriquer séparément la couverture et le bloc de pages avant de les rattacher. Des pages de garde collées servent à fixer le bloc de pages à la couverture. La couverture, à bords arrondis ou carrés qui dépassent toujours le bord des pages, peut être fabriquée de carton rigide ou souple et recouverte de divers matériaux. Plus coûteuse que les reliures à couverture souple, la reliure caisse est cependant plus durable et confère à l'ouvrage une perception de valeur supérieure. Il existe plusieurs types de reliures caisse.

Thermoreliure : Méthode de reliure peu coûteuse, souvent utilisée conjointement avec les systèmes d'impression numérique en ligne ou pour l'imprimerie à petite échelle, dans les bureaux et les petites imprimeries locales. En général, cette méthode consiste à appliquer des bandes de tissu ou de plastique thermocollantes au bord du document, pour lui donner une reliure raisonnablement durable et d'apparence professionnelle, qui permet en outre de l'ouvrir à plat.

Reliure spirale ou à anneaux plastiques. Cette méthode de reliure économique consiste à percer des trous sur le bord dorsal du bloc de pages et à y insérer des anneaux ou une spirale en plastique ou en métal. Tous les matériaux de reliure existent en différentes couleurs. Cette technique donne un document qui s'ouvre parfaitement à plat et peut utiliser divers types de papier et d'encart. Elle est idéale pour les livres de cuisine, les manuels et autres documents semblables.

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Types de papier

Les spécialistes de l'infographie et de la production savent qu'il y a beaucoup à apprendre sur le papier afin d'obtenir le meilleur rapport qualité-prix. Une bonne façon de commencer cet apprentissage consiste à décortiquer les types de papier de base, leurs caractéristiques et leurs utilisations.

À l'état naturel, le papier est non couché. Bien que certaines catégories de papier peuvent être utilisées telles quelles (papier journal, offset,…), certains préfèrent une des deux transformations possibles :

  • papier supercalandré
  • papier couché

Papier journal

Le papier journal demeure le choix numéro un de la plupart des éditeurs de journaux parce qu'il combine faible prix et grande ré­sistance. Il s'agit d'un papier non couché offrant une blancheur moyenne de 56, une teinte domi­nante blanc cassé et se compose principalement de pâte de bois. Il possède en outre la capacité de recevoir des encres de quadrichro­mie, assurant une qualité finale qui satisfait les besoins de la plupart des annonceurs dans les journaux.

Papier offset

Le papier offset est un papier non couché dont la blancheur moyenne se situe entre 88 et 94. Il présente une rigidité raisonnable, une bonne opacité et une surface lisse qui assurent d'excellents ré­sultats dans les grands tirages. En­viro 100, un exemple de papier de cette catégorie, est un papier recyclé à 100 % qui contient des fibres après consommation provenant de pâte désencrée. Il détient également la certification FSC.

Papier supercalandré (SNC/SCB/SCA/SCA+/SCA++)

Une des techniques adoptées pour faciliter l'impression du papier consiste à utiliser des rouleaux en acier (également appelés calandres) pour appliquer de la pression et de la chaleur sur le papier. Les calandres peuvent être appliquées à chaud ou à froid, selon la texture souhaitée. Plus le papier passe à travers des calandres, plus il devient fin et brillant. Le papier SNC passe habituellement au travers de deux séries de calandres et présente un degré de brillance de 63. Le papier SCA+ et SCA++ passe au travers de cinq séries de calandres ou plus, atteignant ainsi un degré de brillance pouvant aller jusqu'à 73. Une tendance actuelle favorise l'utilisation de papier supercalandré (p. ex. SCB+) pour imprimer les sections spéciales insérées à l'intérieur d'un journal.

Le procédé de supercalandrage

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Papier couché

Près de 40 % du papier utilisé pour l'impression et l'écriture est couché. Le papier couché est divisé en deux sous-catégories : papier couché de pâte mécanique et papier fin couché. Dans les deux cas, le papier de base est couché  avec des pigments de latex pour lui donner certaines propriétés. Cette opération transforme la surface rugueuse et macroporeuse du papier en une surface plus uniforme de façon à améliorer certaines caractéristiques (la brillance, par exemple) et la qualité d'impression finale. Une fois le couchage terminé, les calandres sont utilisées pour reproduire les caractéristiques de la surface (fini) sur le papier. Le fini peut être brillant, mat ou satiné.  

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Caractéristiques du papier

Quelles caractéristiques devriez-vous prendre en considération au moment de choisir le papier de vos produits imprimés? Voici les quatre principaux critères qui vous aideront à choisir le papier adéquat tant pour vos projets courants que spéciaux.

Blancheur

La blancheur fait référence au pourcentage de lumière réfléchie vers l'œil. Un papier dont la blancheur serait parfaite obtiendrait un pourcentage de 100 %.

La blancheur varie selon la catégorie du papier. À titre d'exemple, la blancheur du papier journal varie généralement de 56 à 59. Les éclaircissants optiques comme les fluorescents augmentent la blancheur. Les feuilles à fort degré de blancheur contrastent avec les zones teintées et montrent une plus grande netteté.

Brillance

La brillance est le taux de réflexion d'un rayon lumineux tombant sous une certaine incidence sur la surface d'un papier. Il s'agit d'un des nombreux paramètres importants qui sont utilisés pour décrire l'aspect visuel d'un produit imprimé. Les facteurs affectant la brillance sont l'indice de réfraction du matériau, l'angle de la lumière incidente et la topographie de la surface.

Opacité

L'opacité est la propriété d'une feuille de papier qui ne laisse pas voir ce qui est imprimé au verso. L'opacité est mesurée en pourcentage de lumière qui traverse une feuille de papier. La plupart des papiers ont une opacité variant de 88 % à 98 %.

L'épaisseur, la charge et la blancheur affectent l'opacité.

  • Le papier épais est plus opaque que le papier mince.
  • Le papier rugueux est plus opaque que le papier lisse.
  • Le papier foncé est plus opaque que le papier pâle.

Épaisseur

L'épaisseur d'un papier varie selon le poids de base et le fini du papier. À titre d'exemple, un papier 30 lb sera plus épais qu'un papier 27 lb de la même catégorie, pourvu que le fini soit le même pour les deux. Un papier calandré sera plus mince puisqu'il a été compressé entre les calandres.

Les fabricants de livres ont tendance à exprimer l'épaisseur d'un papier en pages par pouce (PPP). Cela s'explique par le fait que les papiers de même poids peuvent présenter d'énormes différences d'épaisseur. Le papier 50 lb, par exemple, peut varier de 310 à 800 pages par pouce, selon sa fabrication. L'épaisseur peut manifestement affecter plusieurs facteurs importants, de l'aspect du produit final au nombre d'exemplaires pouvant entrer dans un camion ou être placés sur un présentoir.

Poids de base et poids M

N'ayez pas de complexe si vous trouvez que les poids des papiers portent à confusion, surtout lorsque vous passez d'une catégorie à une autre, comme le papier à lettres et le papier offset. Il faut retenir que le poids de tous les papiers est calculé en fonction du poids de 500 feuilles de papier (une rame), coupées selon un format régulier donné pour cette catégorie en particulier. La seule difficulté est que le format peut changer d'une catégorie à l'autre et d'une couverture à l'autre. Vous trouverez ci-dessous de plus amples renseignements et un guide pour vous aider à maîtriser la question du poids du papier.

charte papier

L'arrivée des papiers fabriqués dans des pays qui utilisent le système métrique pour définir le poids de base vient s'ajouter à la complexité de la question du poids. Dans ce système, le poids d'un mètre carré de papier est exprimé en grammes par mètre carré, ou g/m2. Le poids de base 60 du système nord-américain signifie que le poids de 500 feuilles de 25 po x 38 po de papier pour livres 60 lb est de 60 livres. L'équivalent métrique du même papier est 89 g/m2.

Le poids M est le poids de 1 000 feuilles. Par exemple, le papier journal 60M signifie que 1 000 feuilles de 24 po x 36 po correspondent à un poids de 60 lb.

Pour en apprendre davantage sur les caractéristiques du papier, contactez-nous.

Gammes de couleurs

Vous utilisez probablement plus de couleurs que jamais et, selon les renseignements fournis par Xerox, voici pourquoi :

  • Les consommateurs choisissent d'abord un publipostage en polychromie 55 % du temps.
  • Les documents couleur ont 80 % plus de chances d'être lus.
  • La couleur augmente la compréhension jusqu'à 73 %.
  • L'information se retrouve 70 % plus rapidement lorsqu'elle est présentée en couleur.
  • La couleur améliore la reconnaissance de la marque jusqu'à 80 %.

Il est important de savoir que la sélection (ou gamme) de couleurs pouvant être reproduite varie d'un dispositif (ou d'un système) à l'autre. La gamme de couleurs la plus importante est celle qui est visible, suivie par celle du rouge, vert et bleu (RVB) utilisée par les ordinateurs, et la plus petite est celle du cyan, magenta, jaune et noir (CMJN) des imprimantes et des systèmes d'impression. Plus les gammes de couleurs se réduisent, plus il est difficile de reproduire fidèlement les couleurs du spectre visuel. Un ordinateur ne peut donc pas reproduire toutes les couleurs que vous voyez, et une imprimante ne peut reproduire toutes les couleurs affichées sur l'écran d'un ordinateur.

La solution se trouve dans les systèmes de gestion des couleurs automatisée, ce qui inclut les appareils photo numériques, les numériseurs couleur, les moniteurs, les dispositifs de correction d'épreuves et les presses d'imprimerie. Cela implique la calibration des caractéristiques physiques inhérentes au matériel utilisé dans votre flux de reproduction couleur et le respect des limites prévues. Vous devrez également créer des profils pour chaque dispositif de sorte que les couleurs que vous voyez à l'écran puissent être reproduites. Votre imprimeur est là pour vous aider.

Équivalence des couleurs PantoneMD en CMJN

Certaines presses offset et la plupart des presses numériques impriment en quadrichromie seulement. En pareil cas, vous devrez créer des couleurs d'accompagnement PantoneMD dans leur équivalent CMJN. Vous obtiendrez une précision optimale en utilisant l'outil de référence PantoneMD, qui affiche en parallèle la couleur Pantone réelle et le mélange CMJN. Vous remarquerez que les couleurs dont la formule contient du bleu reflex ne se reproduisent pas bien en CMJN. Vous devrez donc faire preuve de grande prudence si ces couleurs sont importantes pour l'image de marque de votre entreprise. 

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Papier recyclé et papier certifié

Plusieurs confondent deux choses distinctes : le contenu recyclé du papier et la certification des pratiques forestières responsables.

Tout d'abord, le papier recyclé n'est pas forcément un papier certifié, et vice versa. D'un côté, le papier recyclé contient une certaine proportion de fibres recyclées avant ou après consommation, qui peut aller jusqu'à 100 %. De l'autre côté, le papier certifié peut contenir jusqu'à trois types de fibres :

  • des fibres vierges certifiées selon les principes du développement durable;
  • des fibres recyclées;
  • des fibres vierges de provenance contrôlée.

Le recyclage multisources constitue la norme en Amérique du Nord. Ce processus signifie que toutes les matières recyclées (verre, plastique, papier, etc.) sont combinées au départ puis triées par la suite. Cette façon de faire accroît le risque de contamination de la matière et influence la qualité finale de ce qui peut servir à fabriquer du papier recyclé. Par conséquent, le prix de la fibre recyclée a grimpé considérablement au cours des dernières années.

Il faut aussi tenir compte du fait que l'utilisation de la fibre recyclée a un effet sur la blancheur du papier : plus la teneur en fibre recyclée est élevée, plus le papier paraît grisâtre. Il y a donc très peu de papiers à forte teneur en fibre recyclée sur le marché.

La certification du papier exige qu'un organisme indépendant évalue les pratiques forestières selon des normes préétablies d'aménagement durable. Cette évaluation englobe des questions telles que la biodiversité, la protection des espèces à risque et la préservation de la qualité de l'eau. Différents organismes se chargent d'effectuer les vérifications nécessaires en toute indépendance, pour ensuite rendre public le résumé de leurs conclusions. En général, les normes sont établies en collaboration avec différentes parties intéressées, et les programmes de certification forestière comportent une procédure de résolution des plaintes ainsi qu'une procédure d'appel.

Parmi la cinquantaine de programmes qui existent dans le monde, les certifications les plus courantes en Amérique du Nord sont les suivantes :

  • FSCMD (Forest Stewardship Council)
  • PEFCMC (Programme de reconnaissance des certifications forestières)
  • SFIMD (Sustainable Forest Initiative)
  • CSAMD (Association canadienne de normalisation)

Du point de vue des programmes de certification, les imprimeurs jouent un rôle clé dans la chaîne de traçabilité (CdT) des produits forestiers. Pour que le logo de certification forestière puisse être apposé sur le produit imprimé, les pratiques exemplaires exigent de valider la provenance des fibres par un certificat de CdT à chacun des maillons de la chaîne : milieu forestier, usine de papier et imprimeries. Autrement dit, la présence d'un logo de certification sur un produit imprimé signifie que la pâte à papier utilisée est issue de forêts faisant l'objet d'un aménagement durable, que les sources sont vérifiables et que le traitement du papier a respecté les différentes exigences tout au long de la chaîne d'approvisionnement.

Toutes les usines de TC Imprimeries Transcontinental détiennent une triple certification. Cela signifie que lorsqu'un client souhaite obtenir un papier certifié, le logo approprié peut être imprimé, qu'il s'agisse de la certification du Forest Stewardship CouncilMD (FSCMD), de la Sustainable Forest InitiativeMD (SFIMD) ou celle du Programme de reconnaissance des certifications forestières (PEFC). Chacune de ces certifications est à l'image de la diversité écologique, sociale et économique de la forêt.

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